Je suis heureux d’avoir pu poser ma première question au Gouvernement à la ministre chargée de l’Autonomie Brigitte Bourguignon en lui indiquant qu’il était urgent de revaloriser les métiers du grand âge.
En 2018 le Président de la République pointait un échec collectif dans la prise en charge du grand âge dans notre pays et annonçait un projet de loi pour répondre au nouveau risque de la dépendance. Je suis bien conscient que la crise sanitaire a retardé l’examen de cette loi mais l’urgence est toujours là.
Aujourd’hui, 1,4 million de Français ont plus de 85 ans et ils seront plus de 5 millions en 2060. Or le nombre de professionnels aux services des personnes âgées est insuffisant. Ces métiers souffrent d’un manque d’attractivité et de reconnaissance, ce qui rend le recrutement et la gestion du personnel très difficiles. Je veux ici saluer le dévouement de l’ensemble de ces professionnels, en première ligne durant la crise.
Nous ne pouvons pas accepter que de nombreux seniors vivent totalement isolés à cause du manque d’aides à domicile dans nos territoires.
Comme vous le savez, le financement est un enjeu crucial puisque les salaires des aides à domicile et plus généralement des professionnels du grand âge sont très bas ! Le Parlement a voté en octobre un budget de 150 millions pour cette année et 200 millions d’euros pour l’année prochaine afin de revaloriser les salaires des aides à domicile. L’objectif est d’augmenter de 15% les salaires.
Les départements et les associations qui gèrent les aides à domicile ont besoin d’être rassurés. Quels seront leurs moyens pour attirer davantage de collaborateurs et les mécanismes qui leur permettront de mettre en œuvre cette revalorisation ?
Quelle est la feuille de route du Gouvernement dans les prochains mois pour gérer cette urgence ? Les personnes âgées, leurs aidants et l’ensemble du secteur attendent un calendrier précis, rapide et à la hauteur de la création de la cinquième branche de la sécurité sociale.
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